Le tribunal de commerce de Bobigny vient de placer le groupiste en liquidation judiciaire, 20 jours après s’est déclaré en cessation de paiements.
Le mystère autour du groupiste Travel Team vient de prendre fin avec sa mise en liquidation judiciaire prononcée aujourd’hui. Le jugement du tribunal de commerce de Bobigny, que nous nous sommes procuré, indique que « à la date du 21 novembre 2019, la SAS Travel Team a déclaré la cessation de ses paiements au greffe de ce Tribunal aux fins d’ouverture d’une procédure de liquidation judiciaire de son entreprise ».
Le président de la société, James Uzan, aux abonnés absents depuis plusieurs semaines, s’est présenté lui-même au tribunal, selon le jugement, et a demandé expressément une mise en liquidation judiciaire sans maintien d’activité. Pour justifier sa décision, il précise que « les ennuis ont commencé début 2019 avec les dépôts de bilan de plusieurs compagnies aériennes, qu’il a fallu rembourser et rapatrier les clients et qu’il a perdu toute crédibilité ». Il indique également que « les salaires ont été payés jusqu’au 30 novembre ».
Un chiffre d’affaires de plus de 30 M€
Les chiffres communiqués et les pièces produites au tribunal confirment les difficultés du groupiste et font état d’un actif qui « s’élèverait à 1 220 000 € dont disponible 0 € ; que le passif total serait de 3 800 409 € dont privilégié 168 409 dont exigible 3 501 409 € ; que le chiffre d’affaires annuel s’élèverait à 32 468 364 € au 30 juin 2019 et que le débiteur employait 24 salariés ». Tous sont licenciés.
Travel Team était adhérent de l’APST depuis cinq ans et a été radié le 5 décembre. « Je n’ai appris qu’hier qu’une déclaration de cessation de paiements avait été faite », souligne Emmanuel Toromanof, secrétaire général de l’APST. « Nous n’avons eu aucune nouvelle du dirigeant malgré nos relances. Nous étions uniquement en contact avec les salariés », ajoute-t-il.
L’APST estime, d’après le volume d’activités du groupiste, le coût du sinistre entre 500 000 et 800 000 euros. « Nous ignorons le nombre de clients à prendre en charge. Ils doivent nous écrire. La situation aurait pu être pire car les groupistes encaissent beaucoup d’août à janvier », note le secrétaire général de l’association, déjà très occupé par la défaillance de Thomas Cook France.