L’activité atone des parcs d’attractions pénalise le groupe alors que les domaines skiables superforment.
La Compagnie des Alpes vient de publier ses résultats pour l’exercice 2013 marqué par un chiffre d’affaires à l’étal à 678 M€ mais dont le résultat net plonge de 93% à 1,9 M€. Le groupe dont l’activité est partagée entre la gestion de domaines skiables dans les Alpes et de grands parcs d’attractions (Parc Astérix, Grévin, Walibi, Futuroscope...) préfère de fait communiquer sur son résultat net avant dépréciations qui s’élève à 20,6 M€, soit une chute de "seulement" 40,5% sur la période allant du 1er octobre 2012 au 30 septembre 2013.
"Le groupe a résisté dans le contexte économique actuel. Mais nous ne pouvons pas nous contenter du niveau de résultat que nous enregistrons cette année. Nous devons franchir une nouvelle étape dans les parcs de loisirs en nous recentrant sur les sites susceptible de rentabiliser la "très grande satisfaction" (soit un niveau de 4,5/5, ndlr)", a annoncé le Pdg Dominique Marcel.
Le contraste est en effet important entre les domaines skiables dont l’activité a progressé de 3,8%, à 394 M€, et les parcs de loisirs dont le chiffre d’affaire baisse de 5,1%, à 281 M€, en raison d’une mauvaise météo et de la crise économique qui pèse sur le budget des familles.
Des arbitrages entre les différents parcs de loisirs
Afin d’être moins sensible à la conjoncture, le groupe devrait donc poursuivre la rationalisation de son portefeuille de parcs de loisirs après les retraits notamment du Bioscope et de Fort Fun Abenteuerland, ce qui n’empêche pas des développements sur ses marques fortes à l’image de l’ouverture du Grévin Montréal.
Et le focus sera encore accentué sur la partie domaines skiables afin d’assurer "une croissance régulière du chiffre d’affaires au dessus des 3%", assure Dominique Marcel. Cette augmentation de l’activité reposera notamment sur des actions commerciales afin de séduire les nouvelles clientèles internationales et les débutants sur le marché français mais aussi sur une politique tarifaire adaptée et un développement de la distribution online.
Cette priorité donnée au web est notamment visible dans la création en octobre d’Alpes Ski Résa, une plateforme digitale commercialisant les stations de la CDA (Tignes, Val d’Isère, Les Arcs, La Plagne, Les Ménuires, Méribel, Serre Chevalier…) et de la joint-venture mise en place avec le groupe Karavel-Promovacances concernant la mise en ligne en 2014 d’un site de distribution de séjours à la montagne.
S.J.