Alors que le salon ILTM se tient à Cannes jusqu'au 5 décembre, une étude chiffre l'impact du tourisme de luxe sur l'économie. Un marché à fort potenriel et qui apparaît également en pleine évolution.
Selon une étude réalisée par les cabinets Barton et Wealth-X pour le salon ILTM, le tourisme de luxe représente un chiffre d'affaires total de 1,5 milliard de dollars chaque année.
Ce montant considérable ne prend pas en compte les dépenses en matière d'hébergement et d'aérien mais additionne toutes les activités qui composent l'écosystème du tourisme de luxe, du bien-être aux dîners en passant par les événements sportifs ou culturels. Le montant consacré à l'hébergement et le transport aérien s'élève quant à lui à 1,4 milliard de dollars par an.
Face à ces chiffres astronomiques, Barton et Wealth-X avancent que si le tourisme de luxe était un pays, il s'imposerait dans le top 15 des économies mondiales. Le rapport distingue également 3 grandes catégories de clients, en fonction du niveau de leur fortune.
La catégorie la plus élevée, avec un revenu net de 30 millions de dollars, est ainsi estimée à environ 265 000 personnes à travers le monde. Le voyage constitue en tout cas l'un des secteurs de dépenses privilégiés par les personnes disposant d'un revenu de plus d'un million de dollars, le "$1m plus club". Selon Barton et Wealth-X, cette clientèle consacre en moyenne 30 000 $ par an en voyages.
Montée en puissance du luxe durable
Autre élément mis en exergue par le rapport : les plus riches se montrent de plus en plus soucieux de l'impact de leurs voyages sur l'environnement. Le volet durable d'un hébergement ou d'une prestation touristique prend désormais une place bien plus grande dans la décision.
L'ILTM a d'ailleurs parfaitement pris la mesure de ce phénomène : le salon met effectivement en avant cette année le thème du "Conscious Luxury", ou luxe durable. "Beaucoup de nouveaux fournisseurs présents à l'ILTM 2019 s'inscrivent dans le tourisme durable", confirment les organisateurs cannois.
Enfin, Barton et Wealth-X attirent l'attention des professionnels du tourisme sur une catégorie de voyageurs à ne pas négliger : les HENRY, acronyme de "High Earners Not Rich Yet". Comme leur surnom l'indique, ces consommateurs ne font pas partie des catégories les plus riches mais ils s'offrent volontiers des vacances d'exception de temps en temps. Un marché qui présente un potentiel intéressant puisqu'il représente aujourd'hui 63% des dépenses dans l'écosystème du voyage de luxe.