Avec la faillite de XL Airways et Aigle Azur, la concurrence diminue pour les compagnies aériennes sur certaines destinations. La conséquence directe : avec beaucoup de demandes et moins d'offres, les prix ont tendance à gonfler.
C'est un constat inquiétant pour les voyageurs que fait le site Capital.fr. Les Antilles et l'Algérie, qui étaient auparavant desservies par XL Airways et Aigle Azur, voient aujourd'hui moins de compagnies proposer des trajets en leur direction depuis la France. Une concurrence moins forte qu'auparavant, qui diminue par conséquent le rapport de force entre l'offre et la demande. De quoi faire grimper les tarifs des compagnies.
Ainsi, le comparateur de vols Skyscanner, repris par le site d'actualités économiques, montre une augmentation des tarifs des billets d’avions vers l’Algérie de 7% par rapport à la même période l'année dernière. L'augmentation des prix est encore plus forte pour les Antilles, avec des prix en hausse de 10% pour des billets d'avion entre la France et la Guadeloupe, et de 17% pour la Martinique.
Les compagnies se positionnent
Des chiffres à tout de même relativiser, l'augmentation des prix ne découlant pas seulement de l'absence d'offres multiples sur ces destinations, et pouvant aussi s'expliquer par la hausse du baril du pétrole. Reste que plusieurs compagnies ont senti l'intérêt de multiplier les vols sur ces lignes.
C'est le cas notamment d'Air France pour l'Algérie depuis l'arrêt des opérations d'Aigle Azur. Tout comme Air Algérie, qui avait rapidement annoncé se positionner. Interrogé début octobre sur la hausse des tarifs, par le journal El Watan, le responsable de la communication de la compagnie, Amine Andaloussi, avait par ailleurs estimé que la compagnie ne fait que s’adapter à « la loi de l’offre et de la demande ».
Les mauvaises nouvelles pour les futurs passagers ne s'arrêtent pas là, puisque c'est une hausse globale des billets d'avion qui les attend. L'Assemblée nationale a en effet validé le 17 octobre dernier une hausse de la taxe de solidarité sur les billets d'avion, dite "taxe Chirac", en y intégrant l'écotaxe impulsée par la ministre de la Transition écologique et solidaire Elisabeth Borne. Et ce n'est pas tout, puisqu'une proposition a également été faite par le ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire, pour l'instauration d'une taxation européenne sur le carburant des avions et des bateaux. Qui pourrait se répercuter, si elle est prochainement appliquée, par une nouvelle augmentation des prix.