Le patron de la compagnie française Pascal de Izaguirre a présenté ce matin sa feuille de route pour les prochaines années, six mois après le rachat de Corsair par Intro Aviation.
« Nous voulons devenir un acteur important du long-courrier sur le marché français. » Les ambitions de Corsair sont claires et son patron, Pascal de Izaguirre, les porte haut. Depuis le rachat de la compagnie en mars dernier par Intro Aviation, la stratégie des trois prochaines années a été revue, aussi bien en termes de flotte que de réseau.
Uniformiser la flotte
D’ici à 2023, Corsair comptera 13 avions contre sept à l’heure actuelle — une flotte « inadaptée » selon les mots du PDG Pascal de Izaguirre. « Aujourd’hui, nous possédons trois B747, deux A330-200 et deux A330-300. Nous avons décidé d’accélérer notre calendrier de renouvellement de la flotte avec l’arrivée, dès janvier 2020, d’un A330-300 », explique-t-il. Corsair compte en effet sortir progressivement les Boeing de sa flotte (entre décembre 2020 et avril 2021) et remplacer ses A330-200 par des versions 300 et 900 NEO, plus performantes. « Le board nous a même donné le feu vert pour commander deux A330 NEO supplémentaires. » De quoi créer des synergies et réduire les coûts d’exploitation.
Poursuivre la montée en gamme
L’arrivée de ces nouveaux appareils, étalée entre l’hiver 2020 et l’été 2023, permettra à Corsair de poursuivre sa stratégie de montée en gamme. Plus confortables, les futurs avions seront en effet équipés de sièges Business et Premium supplémentaires (20 et 21 respectivement). Cette mono-flotte permettra également d’augmenter le nombre de fréquences opérées par rapport au B747. « L’objectif est d’atteindre au moins cinq fréquences par semaine sur nos différentes lignes », ajoute Pascal de Izaguirre.
Diversifier le réseau
Principal tournant stratégique, une diversification revendiquée des lignes opérées par Corsair. « On rationalise notre réseau pour cibler les destinations à fort volume où il est possible d’assurer, à terme, au moins un vol direct par jour », analyse le PDG de la compagnie. Exit La Havane (Cuba), Dzaoudzi (Mayotte), Antananarivo (Madagascar) et Bamako (Mali). Si les Antilles et La Réunion se maintiennent, les principales ouvertures de lignes ciblent désormais le continent nord-américain. Avec l’ouverture de New York l’an prochain (comme Frenchbee) après celle de Miami (qui passera à six vols en juin 2020) et le passage à l’année de Montréal. Autant d’efforts qui devraient rendre Corsair profitable « dans 18 mois ».