Les deux low-cost ont chacune signé des partenariats avec des compagnies long-courriers. Dernière annonce en date : Easyjet vient de s'associer à Virgin Atlantic.
Alors que Primera Air s'est déclarée en faillite hier, minée par ses investissements sur le low-cost long-courrier, Ryanair et Easyjet se développent en choisissant une toute autre voie. Plutôt que de se lancer dans des opérations en long-courrier, les deux pionnières du transport aérien low-cost en Europe préfèrent s'associer avec des compagnies aériennes déjà installées.
Des correspondances fluides pour les passagers
Ryanair a tiré la première en annonçant en avril 2017 une association avec Aer Lingus et Norwegian, avant de signer avec Air Europa quelques semaines plus tard et Air Malta en août dernier. Easyjet a de son côté formalisé le principe en créant un programme intitulé "Worldwide by Easyjet" en septembre 2017. Dans les deux cas, l'idée est la même : les low-cost alimentent les vols de leurs partenaires. Pour les passagers, la correspondance se veut fluide puisque leurs bagages sont directement acheminés à la destination finale. S'ils manquent leur correspondance, les passagers sont alors confirmés sur le vol suivant, sous réserve de disponibilité.
Et Easyjet avance vite : la low-cost a déjà signé des accords avec Norwegian, WestJet, Thomas Cook Airlines, Corsair, La Compagnie, Aurigny et Loganair. Au début du mois, Easyjet a également annoncé l'arrivée de Singapore Airlines et de sa filiale à bas coûts Scoot. "Les clients d'Easyjet pourront voler vers l'Asie du Sud-Est avec Singapore Airlines via Milan Malpensa et avec Scoot via Berlin Tegel", décrit la compagnie, qui affirme vouloir continuer à élargir son programme. Easyjet annonce d'ailleurs l'intégration de Virgin Atlantic, en mettant en avant des vols désormais possibles entre Barcelone et Orlando ou entre Edimbourg et Las Vegas, via London Gatwick.
Nul besoin d'une flotte long-courrier
Pour les low-cost, ces accords ont l'avantage de pouvoir offrir de nouvelles destinations à leurs clients, sans avoir à supporter le coût d'un développement en long-courrier. Easyjet et Ryanair n'ont effectivement pas à investir dans la constitution d'une flotte long-courrier, l'un des éléments qui a provoqué la chute de Primera Air et qui est aujourd'hui au centre des difficultés de Norwegian. Nul doute que si Primera Air avait suivi le modèle de ses deux aînés, la low-cost danoise fondée en 2003 serait encore là…