Le Salon international de l’aéronautique et de l’espace a ouvert ses portes ce matin à l’aéroport du Bourget pour six jours. Un événement en plein chamboulement du transport aérien.
L’opération séduction de Boeing
L’avionneur arrive au salon du Bourget en pleine crise autour du B737 MAX, cloué au sol depuis mars dernier après deux crashs mortels en Indonésie et en Éthiopie. Cette année ne verra donc pas d’affrontement entre Boeing et son meilleur ennemi Airbus pour savoir qui remportera le plus de commandes. Il s’agit pour le constructeur de Seattle (États-Unis) de « gagner et regagner la confiance du public » selon les mots de Dennis Muilenburg, PDG de Boeing. « Nous venons à ce salon concentrés sur la sécurité. Nous venons avec un ton d’humilité et d’apprentissage », a-t-il ajouté. Il a ainsi promis plus de transparence. À ce jour, aucune date de reprise des vols n’a été donnée.
La présentation des avions de demain
Airbus l’a annoncé en fanfare dès l’ouverture du salon. L’avionneur européen lance l’A321 XLR (extra long range, c’est-à-dire à très long rayon d’action). Il s’agit d’une nouvelle version de A321 LR. Les livraisons de cet appareil débuteront en 2023. Doté d’un seul couloir, il sera capable de parcourir 8 700 km (soit 15% supplémentaires que le LR), avec 240 passagers maximum à son bord.
Déjà en service ou sur le point d’être livrés, les A321neo (notamment utilisés en vols transatlantiques), A330neo, A350-1000 seront aussi de la fête côté Airbus. Boeing exposera pour sa part son Dreamliner (B787). Des appareils dernière génération qui promettent plus de confort (sièges, système d’air conditionné, lumières adaptées pour lutter contre le jetlag…) et surtout d'être moins gourmand en énergie fossile.
La protection de l’environnement en fil rouge
La pollution générée par les avions est au cœur de l’actualité. Nouveaux systèmes de propulsion, carburants alternatifs au kérosène, autres matériaux de construction, exploration de formes d’avions différentes… Les constructeurs profiteront donc du salon pour prouver leurs efforts pour préserver l’environnement. En présentant son A321 XLR, Airbus se dote d’un appareil qui consomme « 30% de fuel en moins par siège », comparé à la précédente génération de moyen-courriers. Le (futur) avion électrique, qu’il soit à batterie ou à hydrogène, fera également partie des discussions entre les professionnels.