Après les deux crashs survenus en Indonésie et en Éthiopie, Boeing tente de faire redécoller son B737 MAX. Mais la mise à jour du logiciel défectueux de l'appareil n'a toujours pas été présentée aux autorités. Et un nouveau défaut a été signalé.
La mise à jour du logiciel n’est toujours pas validée
Boeing travaille depuis le mois d'avril sur une version modifiée du MCAS, un programme informatique spécifique au B737 MAX soupçonné d’être à l’origine des deux crashs survenus ces derniers mois en Indonésie et en Éthiopie. L’avionneur doit ensuite la présenter à l’autorité de l’aviation civile américaine, puis aux différentes autorités compétentes à travers le monde, y compris en Europe.
Mais pour l’heure, alors que la saison estivale démarre, les compagnies aériennes propriétaires de Boeing 737 MAX se trouvent dans l'incapacité de les faire voler de nouveau. American Airlines a ainsi annulé par précaution tous ses vols prévus sur ce type d’appareils jusqu’au 3 septembre prochain. 115 vols sont concernés au total. La compagnie assure prolonger la période d’annulation pour permettre à ses clients et à ses équipes de mieux s’organiser.
Un nouveau défaut concerne (presque) tous les B737
Après les deux crashs, une deuxième faille avait été détectée dans le logiciel de pilotage des B737 MAX. Et Boeing a accusé un nouveau coup dur début juin. Le constructeur a en effet annoncé que certains de ses B737 (dont des Boeing 737 MAX) pouvaient aussi présenter une pièce défectueuse sur leurs ailes, selon l’un de ses sous-traitants. Boeing a toutefois précisé ne pas avoir été au courant de problème en vol lié à ce défaut.
La pièce concernée, le bec de bord d’attaque, est un dispositif primordial pour l’appareil au décollage et à l’atterrissage de l’avion. Elle permet d’améliorer le glissement de l’air sur l’aile et de favoriser l’aérodynamisme de l’appareil. Le numéro de lot défectueux a été transmis aux compagnies aériennes afin d’inspecter les pièces en question.
Dans ces conditions, il ne sera pas facile pour Boeing de rétablir la confiance auprès des compagnies, des pilotes et des PNC ni même des clients. Et ce, bien au-delà de l’été…